Drôle de combo que ce « lalabo »-là : accordéon, piano, violoncelle, tambourin, mélodicas « des a des o », … deux nanas un poil toquées binent et grattent toutes voix dehors là où ça fait mal. Duo de charme à souffler le chaud et le froid sur nos tourments contemporains, de l’abattoir au supermarché en passant par Meetic et la piscine. Tandis que la coquine Carole arpente mutine ses pathétiques péripéties sentimentales, l’esseulée Lucile nous sculpte une savante dépression à mourir de rire… lalaB’oratoire à creuser les petits et grands complexes des un(e)s et des autres, qu’ils soient ils ou elles, carnivores ou croyants, égoïstes ou même pas bisexuels… lalaB’oratoire à frôler coeurs et âmes pour le meilleur et pour le rire… aux larmes. lalaB’oratoire de mots crus et authentiques pour résister au caterpillar du capital et nous frictionner de frissons.
Heureuses les fêlées, elles laissent passer la lumière… et la tendresse bordel !
Vive lalaBolduc !